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Réflexions de métro

Mardi 2 juin 2009 à 23:32

Pour le plaisir d'énoncer des banalités :

C'est toujours quand vous avez mauvaise mine et êtes habillée comme un sac que vous croisez votre ex/ le garçon qui vous plaît / le plus beau garçon de la fac (ou les trois à la fois...)
 

C'est toujours la partie du chapitre qui ne devait pas tomber aux partiels qui est justement dans le sujet du partiel.

C'est toujours quand vous êtes installée confortablement dans le canapé que le téléphone sonne à l'autre bout de l'appartement...

C'est toujours au milieu d'un bon film que le décodeur déconne.

C'est toujours quand vous voulez démontrer quelque chose que cette chose ne fonctionne pas.

C'est toujours quand on se vante d'avoir marqué un superbe but au baby-foot qu'on se prend un énorme gosse.

C'est toujours quand on savoure pleinement le gros son dans son ipod pendant un trajet en métro, qu'un abruti met sa musique à fond sur son portable...

C'est toujours quand vous énoncez une soi-disant vérité générale que quelque chose vient vous contredire.
    "Je t'assure, il n'y jamais plus de 2 minutes d'attente sur la ligne 4"...

C'est toujours au fond du tiroir que se trouve le papier que vous cherchez.

C'est toujours votre pointure qui manque pour cette magnifique paire de chaussures.

C'est toujours quand vous n'avez plus d'argent qu'il y a plein de sorties sympa à faire.

C'est toujours le dimanche -quand elle est fermée donc- que vous avez le temps et l'envie d'aller traîner à la fnac.

C'est toujours quand vous ne sortez pas le soir qu'il n'y a aucun bon film à la télé.

C'est toujours au milieu d'un rêve délicieux que retentit la sonnerie de votre réveil.

C'est toujours à vous que s'adresse le prof quand il pose une question à laquelle personne ne sait répondre (et certainement pas vous...)

C'est toujours quand vous avez absolument besoin d'aller sur internet que la connexion est plus lente qu'un escargot sous valium.

C'est toujours quand vous avez besoin d'une concentration intense que votre voisin de BU se met à raconter sa vie sexuelle à votre autre voisin de BU.

C'est toujours le garçon qui va vous faire pleurer, qui vous plaît.

C'est toujours quand vous vous sentez plus séduisante que jamais que vous vous tordez la cheville sur une plaque d'égout.

C'est toujours au moment où une personne que vous admirez pour son intelligence s'approche de vous que vous dites une énorme connerie.

C'est toujours devant plein d'autres gens que votre petite soeur vous demande comment marche ce truc que vous avez dans votre sac à main et que l'on appelle communément préservatif (ou tampax- au choix).

C'est toujours quand vous avez absolument besoin de joindre quelqu'un que votre téléphone portable n'a plus de batterie.

C'est toujours quand vous dites du mal de quelqu'un qu'il surgit juste derrière vous.

C'est toujours quand on a passé un trait difficile dans un morceau qu'on fait une fausse note.

C'est toujours en claquant la porte de chez vous que vous vous rendez compte que vous avez oublié un truc important à l'intérieur (genre les clefs...)

C'est toujours quand vous êtes pressée que les gens devant vous n'avancent pas.

C'est toujours votre caissière qui est la plus lente, quels que soit le nombre d'articles de la dame devant vous, la caisse que vous avez choisie et le magasin où vous faites vos achats.

C'est toujours quand vous êtes déjà presque en retard que le métro tombe en panne.

C'est toujours à 16h38 que finit le stage quand vous devez rendre votre blouse à la lingerie qui est ouverte de 8h24 à 16h30.

C'est toujours à un autre guichet que celui où vous êtes qu'il faut aller pour récupérer le document X ou Y dont vous n'avez toujours pas compris à quoi il sert.

Et c'est toujours à 3 jours des partiels qu'a lieu une soirée qui s'annonce mémorable... et à laquelle j'irai naturellement.

 
 

Samedi 30 mai 2009 à 0:57

La confiance en soi


La confiance en soi c'est pire que tout. Se dire qu'on est apte à réaliser une chose, se dire "j'en suis largement capable", c'est souvent ne pas faire de son mieux.

Genre, "ah les partiels c'est bon ça va marcher, j'ai toujours validé jusqu'à présent" ou "ah poser une VVP je sais faire ça sans problèmes, pas besoin d'aide". A être trop sur de soi on prend le risque de se planter. On croit que les choses sont acquises définitivement, alors que non. 
Avoir confiance, c'est manquer de prudence aussi. 
(je vous sors cette dernière phrase philosophique à partir d'une réflexion profonde sur le fait que j'avais perdu au baby-foot à cause de ma certitude que ma technique était rodée...oui tout de suite ça fait moins sérieux)

Etre trop sur de soi c'est encore plus risqué en médecine, où les connaissances théoriques et pratiques évoluent à la vitesse de la lumière. Et où l'erreur est rapidement fatale. 
Je crois qu'en médecine on ne peut pas se permettre de commettre une erreur par péché d'orgueil et excès de confiance en soi. Les conséquences en sont trop lourdes. La remise en question c'est la clef, ils le diront tous.
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Mais en même temps, le manque total de confiance en ses capacités, ne mène pas très loin non plus. Quand vous n'osez rien faire de peur de n'en être pas capable, quand vous demandez de l'aide TOUT LE TEMPS, quand le moindre acte vous paralyse. 

Comme vous n'avez pas confiance en vous, vous montrez une image anxiogène de vous-même (aux chefs, aux collègues, aux patients...) et du coup on ne vous confie pas de responsabilités, on vous laisse moins agir... Bref on perd une occasion de montrer nos capacités, de progresser, d'évoluer, de s'épanouir totalement...

Difficile est l'équilibre entre suffisance et assurance... (Je pourrais très bien citer Yoda là présentement mais je ne crois pas qu'il ait dit ça dans aucun Star Wars)

J'espère arriver à le trouver, plus tard. Avoir un peu plus confiance en moi. Me dire que j'en suis capable, oser, tout en étant capable de me remettre en question quand cela est nécessaire. (Whaou quelle belle phrase!)

C. Hervé avait qualifié la médecine de parcours initiatique ou quelque chose dans ce goût-là,  peut-être qu'il avait raison tout compte fait. Je commence à entr'apercevoir que tout son bla-bla n'en était pas en fait... La relation inter-personnelle, la nécessaire distance, le parcours initiatique et tout le tintouin ce sont de vraies interrogations...

Jeudi 5 mars 2009 à 22:24

 On a coutume de dire que 20 ans c'est l'âge adulte. L'âge adulte. En gros, l'âge où l'on devient raisonnable. Foutaises.
Je suis dans ma vingtième année et je crois n'avoir jamais fait autant de conneries que cette année.

On est plus matures? Mon cul, oui. Non seulement on n'est pas plus mature qu'à 10 mais en plus on a enfin les moyens d'exprimer notre immaturité.

On en avait surement déjà l'envie à l'adolescence mais c'était difficile à mettre en place à cause de l'autorité. D'une part les parents qui -même si vous prétendez vous rebeller- on une capacité assez fulgurante à se faire craindre et à vous décourager de mettre en oeuvre toutes les conneries auxquelles vous pensez (ou même auxquelles vous n'avez pas encore pensé...) D'autre part la loi, qui fait qu'en tant que mineur vous n'avez pour ainsi dire quasiment rien le droit de faire et qui fait que vous n'êtes pas le seul responsable de vous-même. Les ennuis retombent alors d'abord sur les parents sus-nommés, puis dans une version exponentiellement amplifiée, sur vous.

Bref, 20 ans c'est le moment de mettre en oeuvre tous les trucs interdits qu'on voulait déjà faire ado et même enfant et d'en inventer pleins d'autres!

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Pourquoi? Et bien parce qu'on en a les moyens. Finie la responsabilité dont on se revendiquait à l'adolescence, on a compris que c'était pas si drôle que ça d'être une personne responsable. Fini aussi le manque d'audace par crainte du regard des autres. Fini le manque de moyens financiers, d'autant plus qu'on a la gestion de notre argent pour mettre en place les conneries les plus drôles. Finie l'autorité parentale. Finis les inconvénients de la non-majorité.

On peut enfin s'amuser et on ne s'en prive pas. Libre cours à la gaminerie élémentaire et à la débauche la plus totale. Plus personne pour venir vous faire chier.


Mon grand I) portera donc sur la gaminerie élémentaire :)

C'est parti pour brailler des chansons (paillardes de préférence) dans la rue; criter dans le métro; jouer au bab au lieu de travailler; se déguiser à n'en plus finir en tous les trucs de la galaxie; enfariner les voisins; danser en écoutant la fanfare jouer dans les couloirs de la résidence du ski à 4h du mat; faire des batailles d'eau, de sérum phy, de bétadine ou que sais-je; faire des battles de qui criera le plus fort à travers la station de ski; jouer avec la nourriture; faire des trophées ricard; remplir un appart de paille ou de ballons de baudruche; ne pas aller en cours ou en partir quand on veut; faire de l'aqua-planning dans le couloir avec du produit vaisselle; faire des épreuves débiles dans les rues de Paris; prendre des vacances quand bon nous semble; faire une énorme soirée une veille de partiels...

J'en passe et des meilleures.

Passons à mon deuxième point -et non des moindres- la débauche la plus totale. 

Les soirées qui n'en finissent plus; où l'on finit à moitié habillé; on sort tous les soirs si ça nous chante; tout est prétexte à faire la fête; on boit plus que de raison; on fait la fête dans le métro, à la fac, dans les boîtes, dans les apparts des uns et des autres, dans la rue, sur le pont des arts; on rentre avec qui on veut sans que personne n'y redise quoi que ce soit; on arrive en stage ou en TD avec une gueule de bois monstrueuse; on danse avec plein de mecs qui nous plaisent; et on rentre avec celui qui nous plait le plus; on teste des substances illicites (en ayant préalablement contrôlé les doses et les effets, on est pas totalement cons non plus) pour voir ce que ça fait; on connaît tous les bars autour de la fac; on passe nos nuits à nous trémousser, à jouer au poker ou que sais-je; on reconnaît n'importe quelle musique de boîte et autre gros son à ses premières notes; on fait des jeux à boire tous plus cons les uns que les autres; on monte un énorme chapiteau avec musique à fond et toutes sortes de substances; on se couche à l'heure où d'autres se lèvent; et on fait ce qu'on veut avec qui on veut.

20 ans c'est le moment où on peut s'éclater tranquille. 20 ans c'est l'immaturité la plus totale.

 

Mercredi 4 mars 2009 à 22:25

Qu'est-ce qui nous fait désirer quelqu'un?


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Je veux dire, pourquoi croiser cette personne nous fait brutalement perdre l'esprit. Fin de la bonne tenue, nos pensées s'échappent vers des scénarios tous moins catholiques les uns que les autres. Et parallèlement notre corps s'affole...

Alors, quelle est la partie qui vient de notre moi, de nos goûts, de nos choix et quelle est la partie purement chimique liée aux phéromones et compagnie?

( D'ailleurs, puisqu'on en est aux questions métaphysiques, qu'est ce qui fait nos goûts? En matière d'attirance physique -puisque c'est de cela qu'on parle aujourd'hui- pourquoi certaines préfèrent les petits bruns et d'autres les grands blonds? D'où viennent nos goûts? Qu'est-ce qui nous détermine?)

Et si tout n'était que chimique? Si ce n'était que des molécules libérées dans l'air par ce jeune homme, une odeur dégagée par cette jeune fille qui agirait sur un circuit neuronal particulier de ce jeune homme? ( J'invente totalement, je ne me base pas sur une théorie scientifique, ce n'est que pour donner un exemple) 



Bref, et si notre vie sexuelle n'était régulée par la biochimie? Plus encore, et si notre vie tout court n'était que biochimie.

Nous ne nous résumerions qu'à un ensemble de cellules, d'échanges de molécules, d'influx électriques, de mouvement d'ions, de synthèse et de dégradation de protéines, d'associations moléculaires, de circuits neuronaux, d'interactions protéiques...

C'est étourdissant.

Je m'égare. Je parlais du désir. J'ai du mal à croire que ce ne puisse être que chimique. J'imagine qu'il y a aussi, au delà de ça, le passé que l'on a avec cette personne ou l'impression qu'elle dégage et qui nous fait imaginer sa façon d'être. Je pense aussi que l'on anticipe et que l'on est attiré par ce qui s'accorde le mieux avec notre caractère. Inconsciemment, à sa façon de se tenir, de paraître, on doit s'imaginer son comportement, ses goûts, sa façon d'être et évaluer si l'on peut s'assembler. Si l'alchimie est là.


( La remarque du jour qui n'a rien à voir : j'ai utilisé la police ronéo, ça me donne l'impression d'apprendre un cours... )

 

Jeudi 26 février 2009 à 23:33

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Après avoir vu ce film de Cédric Klapisch, j'ai envie de parler de Paris. Ce n'est pas une réflexion de métro, je le concède. Mais, j'ai envie de parler de cette ville que j'aime tellement. Pourquoi tant de gens aiment Paris? 

Je crois que c'est ce sentiment que Paris a toujours existé, que Paris est là depuis toujours. Cette impression d'ancien. Les murs, imprégnés d'une histoire, d'un passé. Je me souviens de ces mots aussi, dans un livre de ma bibliothèque, le côté sulfureux qui se dégage des murs. Quand on marche dans ses rues, on ressent les traces d'un passé sulfureux. Le Paris du libertinage? J'aime à penser que c'est encore le cas...

J'aime marcher dans Paris. J'aime arpenter les rues, frôler les pavés, et regarder. J'aime regarder les gens, les monuments, les murs, les pavés, la Seine, et le ciel -gris- au dessus de tout cela. J'aime marcher sur les quais, sans but, sans savoir où je vais m'arrêter, sentir les pavés sous mes pieds et achever ma course devant Notre-Dame, quand le soleil se couche.

J'aime quand il fait gris à Paris. J'ai toujours préféré le ciel gris.

Quand j'évoque cette ville, je revois ces heures passées à me promener, l'esprit vidé de tout souci et ces heures passées à arpenter les rues, tourmentée, marcher pour réflechir, errer jusqu'à trouver une solution et se laisser apaiser par la lumière, par les images de Paris que j'aime.

Et bien sur, il y a le paradoxe. Ces jours où l'on hait Paris, Paris où les gens marchent trop lentement sur le trottoir, où les touristes s'arrêtent au milieu de la rue, où les voitures roulent n'importe comment, où le métro est plein, où l'air est trop pollué, la rue trop bruyante et où rien ne va jamais assez vite...

Mais au fond, cela fait partie de son charme.

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