metro

Réflexions de métro

Jeudi 26 février 2009 à 23:33

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Après avoir vu ce film de Cédric Klapisch, j'ai envie de parler de Paris. Ce n'est pas une réflexion de métro, je le concède. Mais, j'ai envie de parler de cette ville que j'aime tellement. Pourquoi tant de gens aiment Paris? 

Je crois que c'est ce sentiment que Paris a toujours existé, que Paris est là depuis toujours. Cette impression d'ancien. Les murs, imprégnés d'une histoire, d'un passé. Je me souviens de ces mots aussi, dans un livre de ma bibliothèque, le côté sulfureux qui se dégage des murs. Quand on marche dans ses rues, on ressent les traces d'un passé sulfureux. Le Paris du libertinage? J'aime à penser que c'est encore le cas...

J'aime marcher dans Paris. J'aime arpenter les rues, frôler les pavés, et regarder. J'aime regarder les gens, les monuments, les murs, les pavés, la Seine, et le ciel -gris- au dessus de tout cela. J'aime marcher sur les quais, sans but, sans savoir où je vais m'arrêter, sentir les pavés sous mes pieds et achever ma course devant Notre-Dame, quand le soleil se couche.

J'aime quand il fait gris à Paris. J'ai toujours préféré le ciel gris.

Quand j'évoque cette ville, je revois ces heures passées à me promener, l'esprit vidé de tout souci et ces heures passées à arpenter les rues, tourmentée, marcher pour réflechir, errer jusqu'à trouver une solution et se laisser apaiser par la lumière, par les images de Paris que j'aime.

Et bien sur, il y a le paradoxe. Ces jours où l'on hait Paris, Paris où les gens marchent trop lentement sur le trottoir, où les touristes s'arrêtent au milieu de la rue, où les voitures roulent n'importe comment, où le métro est plein, où l'air est trop pollué, la rue trop bruyante et où rien ne va jamais assez vite...

Mais au fond, cela fait partie de son charme.

Dimanche 15 février 2009 à 19:18

Pourquoi les femmes aiment les salauds?

Pourquoi on va toujours chercher celui qui se comportera mal, qui va nous faire souffrir, pendant qu'on est avec lui et/ou après? Pourquoi on repousse toujours les gentils  garçons qui se comportent comme des nounours?


http://metro.cowblog.fr/images/Lecoeurasesraisons.jpg Peut-être que les salauds sont plus attrayants parce qu'on y voit un défi de les changer. On rêve d'être celle pour qui il changera, celle pour qui il arrêtera de se comporter si mal. Au fond, c'est parce qu'on n'a pas confiance en nous, qu'on a envie d'avoir la preuve qu'on est une fille fantastique. Celle qui donnera au salaud envie de se poser, d'être quelqu'un de bien avec elle, et juste avec elle. 

Là où c'est pathétique c'est qu'après on s'étonne sincèrement que ce charmant garçon soit un salaud. On a tellement envie de le changer que lorsqu'il se comporte selon nos espérances on se laisse berner, satisfaite d'être la première à qui il s'attache vraiment (grosse erreur). Puis il finit par se comporter selon sa réputation, il trompe, il rompt sans prévenir, ou que sais-je...


Là, soit on ouvre les yeux et on se dit "P*** mais quel connard, je me suis laissée avoir, il me méritait pas...". Soit, on s'est bêtement attachée à lui (parce que oui le salaud est attirant en général sinon il n'enchaînerait pas les filles ainsi. Non tant qu'à faire il est beau, il est cultivé, il est intelligent, il est drôle etc...) et là on ne s'en remet pas et pire on espère qu'il va regretter, revenir et changer bien sur. (Autant croire au père Noël)

Le problème des salauds c'est que c'est un engrenage : comme l'a dit une fille que je connais, les filles cherchent un prince charmant au fond, mais ne tombent que sur des salauds. Alors, elles se comportent comme des salopes, par rancune, avec d'autres mecs qui auraient pu leur apporter quelque chose de bien.

Et à leur tour, ils finissent par mal se comporter parce qu'ils ont le coeur brisé...


 

Image : getty images

Samedi 14 février 2009 à 23:51

 Ne vous êtes vous jamais demandé pourquoi on boit de l'alcool? Je veux dire, pourquoi on boit des alcools forts, pourquoi on se rend saouls...

Ne nous voilons pas la face, ce n'est pas pour le goût. Qu'on ne me fasse pas croire que la vodka, whisky et autres chartreuses qui vous arrachent la quasi-totalité du tube digestif sont agréables à déguster... Et vu la quantité dans laquelle on les boit, ce serait carrément de la dégustation approfondie, de l'expertise!

Donc ce n'est pas pour le goût. Oui, entendons nous bien je parle de l'alcool fort, le "boire pour être saoul", tout ça. C'est pas comme boire une petite bière entre potes, parce que ça a bon goût. Non aujourd'hui je parle de la grosse taule. (Parce qu'il y a différentes manières de boire en plus, c'est vraiment une pratique de société l'alcool...) 


( petit aparté : je commence fort ce blog en passant pour l'alcoolique de service, belle image )

Non, en fait on boit pour être saoul, dans un état second. On boit comme on fume un p*t', comme on prend du po***rs; pas pour le goût mais pour l'effet. Le but c'est d'empêcher tout contrôle, j'imagine. Arrêter de se poser des questions, de réfléchir à notre comportement (parce que c'est usant à force il faut le reconnaître), de se préoccuper du regard des autres. Juste agir. Aussi parce que c'est amusant cet état, c'est très drôle, on dit n'importe quoi, tout est beaucoup plus drôle...

Et puis il y a le contact. C'est connu, l'alcool désinhibe; n'importe quel charlot peut vous ressortir cette phrase. Alors, les contacts sont plus faciles, on va vers les gens. Et bien sur, on laisse parler nos hormones, on "pécho" plus facilement et plus si affinités... Et ça c'est très très drôle. Tout va plus vite, plus loin...

Et bien sur, il y a le challenge. C'est là tout (ou presque...) le vice. Il y a la compétition de qui boit le plus, les trucs les plus forts, qui est le plus arraché, qui a le plus gros foie... Et à ce jeu, on veut tous gagner et tout gagner. C'est à la fois chercher ses limites et se mesurer aux autres (non, je ne suis pas en train de dire que l'alcool est un sport, faudrait pas exagérer non plus...). Il y a comme une fascination de l'état dans lequel on se met, d'être capable de boire autant de verres, d'être capable de changer d'univers; un univers où notre esprit n'est plus le même, où notre corps n'évolue plus de la même manière. Fascination d'être capable de changer de monde...

D'aucuns diraient aussi qu'il y a l'idée de faire comme tout le monde. Je pense que c'est un peu l'argument facile, même s'il est assez vrai. Au delà de ça il y a le fait que quand tout le monde autour de vous est alcoolisé (en position variable sur l'échelle de l'éthylisme qui va de pompette à complètement-déchiré-au-bord-du-coma-éthylique) et que vous êtes sobre, c'est fatigant. Les gens sont lourds, on surveille instinctivement ceux qui ne se surveillent plus eux-mêmes. C'est une contrainte de fréquenter des gens alcoolisés et ça n'incite donc pas à rester sobre...

Ma façon de parler est effrayante, je le conçois. Mais je me suis mise à réfléchir -dans le métro bien sur- à ces attitudes et voilà ce qu'il en est ressorti, car comme on peut s'en douter à mes paroles, je me suis déjà pris quelques cuites et j'ai déjà beaucoup observé des gens se prendre quelques taules.
Toujours est-il que je suis curieuse de l'avis de gens qui étudient ces comportements, ces pratiques, que nous sommes beaucoup à avoir, et ce d'autant plus chez les étudiants je pense... Chers alcoologues, addictologues et éminents scientifiques, je crois qu'il y a beaucoup à creuser pour comprendre le pourquoi du comment.

Parce que certes il y a les effets amusants, on comprend aisément l'attrait de l'alcool... Mais il y a aussi la suite. La conscience que l'on a de faire souffrir notre corps, il suffit de voir l'état dans lequel on végète les lendemains de soirée... Les risques : de l'hépatite fulminante à la cirrhose en passant par les risques indirects liés à des dérapages non contrôlés... Pourquoi tout ceci ne retient pas les gens de boire?

 

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