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Ce soir je serai la plus belle

Pour aller danser

Pour mieux évincer toutes celles

Que tu as aimées

Ce soir je serai la plus tendre

Quand tu me diras

Tous les mots que je veux entendre

Murmurés par toi




Finalement l'amour c'est un peu comme être maniaco-dépressif.

Oui je vais m'expliquer, après cette phrase d'une clarté criante.

 

En amour il y a la phase maniaque, quand tout va bien, quand on s'aime, quand on sait que l'on se plait, quand on se sent bien avec l'autre, quand c'est réciproque, quand on a le sentiment d'avoir trouvé l'autre motiié du magnet des boîtes de cordons bleus -oui je sais, j'ai le sens de la romance. Et il y a la phase dépressive quand on songe que l'amour c'est illusoire, qu'on ne se comprend toujours pas, que ça ne marche pas, que c'était faux, qu'avec l'autre ça ne peut pas aller.

Alors à ce moment précis où l'on réalise que l'amour jusque là a été un échec cuisant, que toute sa vie sentimentale n'est qu'un immense foirage, on se pose une question. Cette question, pour poursuivre ma métaphore psychiatrique : 

 

Est-ce qu'on se traite? Est-ce qu'on passe au lithium, aux neuroleptiques or whatever?
-oui je fais genre je m'y connais en psychiatrie, mais je vous rassure je ne fais que genre-


C'est-à-dire est-ce qu'on arrête d'essayer, on ne s'intéresse plus à un aucun être sur cette planète, on abandonne l'idée qu'une relation puisse un jour marcher et on stabilise notre humeur en se détachant de sa propre vie sentimentale? Est-ce qu'on prend ces gentils neuroleptiques pour être d'humeur égale, ne plus osciller entre ces phases de bonheur intense et de tristesse sans fond.

Ou bien on continue à vivre les montagnes russes parce que les médicaments enlèveraient toute saveur à notre vie. On continue comme avant, en sachant que pour chaque haut il peut y avoir un bas, que tout faire pour essayer que ça marche c'est prendre le risque de pleurer quand on se ramassera?

 

 

D'ailleurs en amour c'est un peu comme pour toute la vie : Est-ce qu'on est de ces James Dean qui crient : "Live fast, die young", qui profitent de la vie à fond, qui vivent les moments de bonheur pur à fond, et qui prennent les mauvais moments de plein fouet, ceux qui y vont à fond en essayant de chercher l'extase plutôt que la prudence. Ou bien on préfère vivre une sorte de soupe, un ersatz d'existence, une vie équilibrée, égale. Je présente cette seconde option de manière péjorative mais la vie posée a tout de même ses avantages.

 

Oui bon on comprend bien où je me situe dans tout ça... j'ai toujours eu un faible pour les montagnes russes.