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Réflexions de métro

Mardi 16 juin 2009 à 1:03

 Pourquoi on aime le scandale?

On aime le scandale des autres pour pouvoir s'indigner, se révolter contre ces gens qui devraient avoir honte de ce qu'ils font, tout ça. Oui c'est vrai, on aime pouvoir critiquer les autres, se réjouir de leur décadence, leurs hontes. 

http://metro.cowblog.fr/images/Scandale.jpg

Pouvoir les plaindre et en même temps se réjouir de n'avoir pas notre réputation entachée par ce scandale. C'est un peu le même principe que la tragédie. Si je ne m'abuse dans l'Antiquité, le peuple était très friand de la tragédie parce que l'on pouvait alors plaindre les favorisés de ce monde, se réjouir du fait qu'ils peuvent eux aussi être malheureux malgré toutes les faveurs dont ils bénéficient. Le petit peuple pouvait enfin être satisfait d'être à sa place et eux à la leur. 

Je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est ce type de rôle que joue la presse à scandale de nos jours. Dans un style nettement moins raffiné certes. Evidemment on ne peut pas comparer Racine à Closer... Mais je pense que le but est le même. Et l'engouement pour ce genre de journal, lié à la pitié et à la satisfaction de voir tomber de leur piédestal des gens qui ont toujours été admirés et adulés.

Mais le scandale, ce n'est pas que le déballage de la vie des stars par des paparazzi avides d'argent. Ce qui est bien avec le scandale c'est qu'il y en a partout, tout le temps. Le découvrir n'est qu'une question de hasard et/ou de temps.

Il y a d'une part le plaisir d'être le seul à connaître un secret sur quelqu'un. Ce sentiment de posséder un moyen de pression, un avantage sur cette personne. Avoir la clef d'un de ses territoires comme l'explique un sociologue dont j'ai oublié le nom, as usual. Même si l'autre ne sait pas que vous savez, vous avez le sentiment d'avoir un pouvoir. Vous souriez hypocritement à cette personne en vous disant, je sais tellement de choses sur toi que tu penses bien cachées.

Et dans la balance, il y a la jouissance extrême de révéler à un autre cette chose. Et ouvrir la porte au scandale.


Scandale, j'adore ce mot. Si vous saviez.

Il y aussi un aspect que j'ai découvert récemment. Le plaisir d'être soi-même à l'origine d'un scandale. Pas dans le sens, où vous le révélez, non ça c'est trop facile. Le plaisir de faire du scandale.
Bon, soyons d'accord, je parle du "faire parler de soi", pas de quelque chose de grave et de répréhensible. 

Juste du concept de choquer les gens. Le principe est le même, susciter des réactions variées de la part des bien-pensants. La sainte famille machin, le père, la mère, la fille, le fils, le saint-esprit, comme disait Brassens. Ceux qui sont choqués, ceux qui sont presque admiratifs, ceux qui trouvent ça drôle, ceux qui trouvent ça honteux...

Pourquoi j'aime le scandale? Parce que ça ne laisse pas les gens indifférents et qu'on peut en parler pendant des lustres. Et aussi parce que ça fait tomber les masques, aussi bien du côté de l'auteur du scandale que de ceux qui les enverraient rôtir en enfer sans jugement.

 

Mardi 2 juin 2009 à 23:32

Pour le plaisir d'énoncer des banalités :

C'est toujours quand vous avez mauvaise mine et êtes habillée comme un sac que vous croisez votre ex/ le garçon qui vous plaît / le plus beau garçon de la fac (ou les trois à la fois...)
 

C'est toujours la partie du chapitre qui ne devait pas tomber aux partiels qui est justement dans le sujet du partiel.

C'est toujours quand vous êtes installée confortablement dans le canapé que le téléphone sonne à l'autre bout de l'appartement...

C'est toujours au milieu d'un bon film que le décodeur déconne.

C'est toujours quand vous voulez démontrer quelque chose que cette chose ne fonctionne pas.

C'est toujours quand on se vante d'avoir marqué un superbe but au baby-foot qu'on se prend un énorme gosse.

C'est toujours quand on savoure pleinement le gros son dans son ipod pendant un trajet en métro, qu'un abruti met sa musique à fond sur son portable...

C'est toujours quand vous énoncez une soi-disant vérité générale que quelque chose vient vous contredire.
    "Je t'assure, il n'y jamais plus de 2 minutes d'attente sur la ligne 4"...

C'est toujours au fond du tiroir que se trouve le papier que vous cherchez.

C'est toujours votre pointure qui manque pour cette magnifique paire de chaussures.

C'est toujours quand vous n'avez plus d'argent qu'il y a plein de sorties sympa à faire.

C'est toujours le dimanche -quand elle est fermée donc- que vous avez le temps et l'envie d'aller traîner à la fnac.

C'est toujours quand vous ne sortez pas le soir qu'il n'y a aucun bon film à la télé.

C'est toujours au milieu d'un rêve délicieux que retentit la sonnerie de votre réveil.

C'est toujours à vous que s'adresse le prof quand il pose une question à laquelle personne ne sait répondre (et certainement pas vous...)

C'est toujours quand vous avez absolument besoin d'aller sur internet que la connexion est plus lente qu'un escargot sous valium.

C'est toujours quand vous avez besoin d'une concentration intense que votre voisin de BU se met à raconter sa vie sexuelle à votre autre voisin de BU.

C'est toujours le garçon qui va vous faire pleurer, qui vous plaît.

C'est toujours quand vous vous sentez plus séduisante que jamais que vous vous tordez la cheville sur une plaque d'égout.

C'est toujours au moment où une personne que vous admirez pour son intelligence s'approche de vous que vous dites une énorme connerie.

C'est toujours devant plein d'autres gens que votre petite soeur vous demande comment marche ce truc que vous avez dans votre sac à main et que l'on appelle communément préservatif (ou tampax- au choix).

C'est toujours quand vous avez absolument besoin de joindre quelqu'un que votre téléphone portable n'a plus de batterie.

C'est toujours quand vous dites du mal de quelqu'un qu'il surgit juste derrière vous.

C'est toujours quand on a passé un trait difficile dans un morceau qu'on fait une fausse note.

C'est toujours en claquant la porte de chez vous que vous vous rendez compte que vous avez oublié un truc important à l'intérieur (genre les clefs...)

C'est toujours quand vous êtes pressée que les gens devant vous n'avancent pas.

C'est toujours votre caissière qui est la plus lente, quels que soit le nombre d'articles de la dame devant vous, la caisse que vous avez choisie et le magasin où vous faites vos achats.

C'est toujours quand vous êtes déjà presque en retard que le métro tombe en panne.

C'est toujours à 16h38 que finit le stage quand vous devez rendre votre blouse à la lingerie qui est ouverte de 8h24 à 16h30.

C'est toujours à un autre guichet que celui où vous êtes qu'il faut aller pour récupérer le document X ou Y dont vous n'avez toujours pas compris à quoi il sert.

Et c'est toujours à 3 jours des partiels qu'a lieu une soirée qui s'annonce mémorable... et à laquelle j'irai naturellement.

 
 

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