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Réflexions de métro

Dimanche 23 août 2009 à 14:10

Maigrir, pour quoi faire?

Oui, je ne suis pas très originale, écrire un énième blabla pour dire à quel point la dictature de la minceur est présente au XXIe siècle, c'est pas très original.

http://metro.cowblog.fr/images/87066577.jpg Toujours est-il que je ne comprends pas. Pourquoi on n'ouvre pas les yeux pour se rendre compte qu'on est bien chacun, comme on est. Que ça fait partie de nous que d'être grand ou petit, gros ou maigre, blond ou brun...
La logique voudrait que l'on vous apprécie comme vous êtes parce que c'est vous et on ne veut en aucun cas vous voir perdre des kilos puisque l'on vous aime ainsi. J'ai longtemps été obsédée par mon poids, à toujours vouloir perdre entre 1 et 5 kilos selon les périodes. Idéalement j'aurais aimé -à l'époque- peser 60 kg.

 
 

Après avoir suffisamment complexé pendant quelques années, j'ai réalisé une chose : il y a des femmes très belles, très épanouies et très attirantes qui pèsent largement leurs 60 kilos. 

Finalement, elles sont belles et bien dans leur peau, qu'est-ce que ça change donc que la balance affiche 60 kg, 65 kg ou même 70 kg. Rien.
Par ailleurs, j'ai réalisé aussi que d'être mince voire maigre n'était pas plus attirant que d'être "normale" ou ronde.

En gros si on se plait comme ça pourquoi chercher à perdre 3 kilos, essayer à tout prix de rentrer dans un 36...


Bon, naturellement la limite de mon propos c'est la santé (naturellement). Evidemment qu'il faut chercher à perdre du poids quand on a un BMI>40... Bien sur que quand vous êtes dans l'obésité morbide, ça compte moins de s'assumer tel qu'on est et il faut perdre du poids parce que le risque pour la santé est trop grand et que vous risquez votre vie plus que largement.

(Par ailleurs est ce qu'on arrive réellement à s'assumer et à être bien dans sa peau dans ces conditions quand on est dans une société qui prône la maigreur à l'excès?)



Pourquoi je redis ces choses déjà dites et redites auparavant? Parce qu'en surfant sur le web, je tombe sur une pub qui vante les mérites de sachets qui permettent de perdre 10 à 30 kilos en moins de 2 mois (sic!) et ce, sans modifier ses habitudes alimentaires. Naturellement cette substance miracle est délivrée à qui le désire en échange d'un "petit chèque" de 50 euros, sans consultation médicale, sans prise en compte de l'état de santé de la personne (mentale et physique), sans savoir son poids, son IMC, ni quelconque renseignement un tant soit peu utile.

Cette "potion magique" semble d'ailleurs plutôt s'adresser à des personnes n'ayant pas besoin de perdre 16 kilos (16 kilos c'est le poids qu'ils garantissent que vous perdez) puisque en plus d'être présenté comme le régime des stars hollywoodienne (oui oui celles qui pèsent 45 kilos pour 1m80) la photo avant/après montre une femme qui passe de 64 à 48 kilos...


Donc sérieusement qu'est-ce qui peut sortir de bien de ce genre de substance en libre accès? Les personnes qui en auraient besoin pour raisons médicales (cf facteurs de risque cardiovasculaire et cie) vont être amenées à faire un régime avec des diététiciens, de manière encadrée donc elles n'utiliseront pas ça. Alors qui ça va toucher? Des personnes en bonne santé qui vont se mettre en danger en perdant leurs 16 kilos?

Par ailleurs, le régime a beau prôner l'efficacité longue durée, comment l'équilibre va être maintenu alors que ces personnes ont maigri sans changer leur mode d'alimentation? Après avoir arrêté leur potion magique, elles vont continuer à manger comme avant, on peut se demander si elles ne vont pas reprendre leurs kilos.

Bref, je suis inquiète que ce genre de pub pullulent sur le web à essayer de faire maigrir tout le monde.

Dimanche 16 août 2009 à 1:58

 Certaines personnes savent ce qu'elles veulent. Elles arrivent à faire des choix, aisément. 

Dès lors, elles peuvent prévoir. En prenant une décision rapidement, on a de l'avance, on voit les choses globalement, de loin. On prévoit. Simplement.


http://metro.cowblog.fr/images/200515555001.jpg


Mais il y a des gens, qui fonctionnent sur le principe du plongeon. Incapables de prendre une décision, de faire pencher la balance vers une solution ou une autre.  L'impossibilité de faire un choix. A trop peser les pour et les contre on finit par arriver à une égalité, en retournant bien les choses. On finit par trouver autant de pour que de contre et on arrive pas à prendre une décision. Alors, on repousse le choix. Plus tard.

Le principe du plongeon, c'est d'attendre la toute dernière minute pour se décider, le dernier délai, le moment où l'on ne pourra plus être tenté de changer d'avis et où l'on est obligé d'avoir décidé quelque chose. On se jette à l'eau en quelque sorte, on plonge dans notre choix, vite pour ne pas hésiter trop longtemps à sauter. Ca s'appelle l'impulsivité aussi.


Le bon côté des choses c'est qu'en général on marche au coup de coeur. Quand on prend cette décision, c'est parce qu'on en a envie au moment où on la prend.


Le mauvais côté surgit de lui même dans ma phrase : pour une décision à long terme c'est difficile. Ca implique de choisir quelque chose en un instant, qui modifiera -plus ou moins- votre vie plus tard. Est-ce que dans 1 mois, 2 mois, 10 ans on ne regrettera pas cette impulsion lors de la prise de décision.

L'autre mauvais côté c'est que ça empêche de prévoir. Quand le choix est pris à l'avance, on peut préparer, organiser les choses. Quand on décide à la dernière minute, on n'a plus qu'à se laisser embarquer.


J'ai toujours fonctionné comme ça. Et ça me convient. Planifier trop à l'avance apporte trop de déconvenues, et trop d'inquiétude. En choisissant à la dernière minute, on n'a pas eu le temps de se faire d'idées, donc les déceptions sont moins grandes et on n'a pas le temps de s'inquiéter, de stresser, de tergiverser pour savoir si l'on a fait le bon choix. L'impulsivité a du bon...

Cependant, ce qu'il manque aux adeptes de la technique "plongeon", c'est la patience. Habituées à se jeter dans les projets, ils sont désarçonnés par le fait qu'on ne peut pas avoir tout, tout de suite... 


Alors on va apprendre à prévoir, à être patient. A grandir, quoi.

Vendredi 17 juillet 2009 à 22:02

http://metro.cowblog.fr/images/Limites.jpg

  Non il ne s'agit pas d'un énième article sur ma jeunesse rebelle. 

  Non, je réfléchissais aux capacités de notre cerveau.

Retenir tant de choses, tant de temps. Parfois même des choses qu'on ne pensait pas savoir. Et ça c'est très fort. Vous le savez, mais vous ignoriez que vous le savez. Notre cerveau nous cache des choses :)

 

 

Mais, parfois je me dis que notre cerveau a peut-être une capacité limitée. Un peu comme les ordinateurs. Votre cerveau est un disque dur de 300 Go (sic!) et au-delà de 300 Go de données, les connaissances ne rentrent plus. Ou superficiellement.

Ca me fait un peu peur : il reste tellement de connaissances à acquérir. Que peut-on faire si notre cerveau ne peut plus rien retenir?!


 

Ou alors on prend le modèle Sherlock Holmes qui dit -dans "Une étude en rouge" je crois- qu'il oublie tout ce qui lui est inutile, telle cette vérité générale "La Terre tourne autour du Soleil" de façon à ne retenir que ce qui lui sert. Il fait de la place dans sa mémoire en quelque sorte.

Le problème étant qu'on ne peut pas oublier sur commande. On ne peut pas vraiment décider d'oublier quelque chose de précis, de faire le vide sur cette donnée. On peut peut-être mettre de côté certaines choses, les gommer mais délibérément les faire disparaître, ça me semble difficile.
D'ailleurs c'est ce qu'on veut à priori ne pas retenir, qu'on retient le plus. Le petit détail inutile au milieu d'un cours que le prof vous dit de ne pas retenir, c'est la première chose que vous direz au sujet de ce cours.

Quand je vois les connaissances si vite engrangées, celles qu'on retiendra toujours, qu'on est capables de réciter si on nous réveille à 3h du matin pour nous le demander, celles qui ont été difficiles à apprendre, celle qu'on a vite oubliées, celle qui ont tout de suite trouvé un tiroir dans notre cerveau pour se ranger bien au chaud, celles qu'on ne croyait pas avoir, celles qui restent, je suis impressionnée.

Vendredi 3 juillet 2009 à 2:34

 http://metro.cowblog.fr/images/immunite.jpg

Il est des gens à qui je passerai tout.

Certaines personnes, peuvent tout faire, je leur passerai, leur trouverai des excuses, continuerai à les admirer et à les aimer. Ces personnes ont ce que j'appelle l'immunité. Il n'y en pas beaucoup. Mais, sans le savoir, elles ont de la chance. Quoi qu'elles fassent je justifierai leurs actes, et leur passerai tous leurs caprices.

La question c'est Pourquoi?

Comment on en est arrivés là? Non parce que le gros problème de l'immunité -et c'est d'ailleurs un peu valable à une échelle différente pour l'immunité diplomatique- c'est que ça altère le jugement et ça laisse perdurer une situation qui ne devrait même pas exister. Ca empêche aussi de regarder celui qui en bénéficie à travers des yeux désillusionnés. En fait c'est ça, on est perpétuellement dans l'illusion. L'illusion que cette personne est au-dessus de l'erreur qu'elle commet. A tel point qu'il est inutile de lui en tenir rigueur.
(ce paragraphe est incompréhensible et dénué de tout style, c'est un plaisir...)

Je m'égare. Pourquoi ils ont l'immunité? Parce que je suis attachée à eux? Evidemment.  C'est très fort venant d'une handicapée de l'attachement à l'autre... Parce qu'ils sont brillants aussi, dans leur domaine. Ils m'impressionnent. Ou peut-être est-ce parce qu'ils me ressemblent, que je me reconnais en eux. Du coup ce que je leur passe, ça me donne l'occasion de me le passer à moi aussi. Oui vive la psychanalyse à deux francs... Quoi qu'il en soit  il y a quelque chose chez ces personnes qui m'a "charmée", qui m'a attirée et qui fait que je les apprécie en dépit de toutes les choses contestables qu'elles peuvent faire.

Mais même si l'immunité c'est bien gentil, ça permet de ne pas se fâcher avec ces personnes pour des broutilles, ça rend peut-être les relations un peu plus solide au début... à la longue c'est difficile. Impossible d'arriver à admettre que cette personne agit mal, qu'il faut s'en détacher. Impossible de condamner un comportement. Impossible d'être lucide. On accepte toutes les choses qui peuvent nous faire souffrir parce qu'il a l'immunité.

Je termine sur une citation d'un certain Victor Segalen :

"Il est des gens dont l'approche équivaut à tous les maléfices."

En même temps en écrivant ça j'ai le sourire aux lèvres. Je crois que je suis contente d'avoir des gens dont je ne me lasse pas, auxquels je reste attachée contre vents et marées. Oui on appelle ça du masochisme aussi. Je sais.

Mardi 16 juin 2009 à 1:03

 Pourquoi on aime le scandale?

On aime le scandale des autres pour pouvoir s'indigner, se révolter contre ces gens qui devraient avoir honte de ce qu'ils font, tout ça. Oui c'est vrai, on aime pouvoir critiquer les autres, se réjouir de leur décadence, leurs hontes. 

http://metro.cowblog.fr/images/Scandale.jpg

Pouvoir les plaindre et en même temps se réjouir de n'avoir pas notre réputation entachée par ce scandale. C'est un peu le même principe que la tragédie. Si je ne m'abuse dans l'Antiquité, le peuple était très friand de la tragédie parce que l'on pouvait alors plaindre les favorisés de ce monde, se réjouir du fait qu'ils peuvent eux aussi être malheureux malgré toutes les faveurs dont ils bénéficient. Le petit peuple pouvait enfin être satisfait d'être à sa place et eux à la leur. 

Je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est ce type de rôle que joue la presse à scandale de nos jours. Dans un style nettement moins raffiné certes. Evidemment on ne peut pas comparer Racine à Closer... Mais je pense que le but est le même. Et l'engouement pour ce genre de journal, lié à la pitié et à la satisfaction de voir tomber de leur piédestal des gens qui ont toujours été admirés et adulés.

Mais le scandale, ce n'est pas que le déballage de la vie des stars par des paparazzi avides d'argent. Ce qui est bien avec le scandale c'est qu'il y en a partout, tout le temps. Le découvrir n'est qu'une question de hasard et/ou de temps.

Il y a d'une part le plaisir d'être le seul à connaître un secret sur quelqu'un. Ce sentiment de posséder un moyen de pression, un avantage sur cette personne. Avoir la clef d'un de ses territoires comme l'explique un sociologue dont j'ai oublié le nom, as usual. Même si l'autre ne sait pas que vous savez, vous avez le sentiment d'avoir un pouvoir. Vous souriez hypocritement à cette personne en vous disant, je sais tellement de choses sur toi que tu penses bien cachées.

Et dans la balance, il y a la jouissance extrême de révéler à un autre cette chose. Et ouvrir la porte au scandale.


Scandale, j'adore ce mot. Si vous saviez.

Il y aussi un aspect que j'ai découvert récemment. Le plaisir d'être soi-même à l'origine d'un scandale. Pas dans le sens, où vous le révélez, non ça c'est trop facile. Le plaisir de faire du scandale.
Bon, soyons d'accord, je parle du "faire parler de soi", pas de quelque chose de grave et de répréhensible. 

Juste du concept de choquer les gens. Le principe est le même, susciter des réactions variées de la part des bien-pensants. La sainte famille machin, le père, la mère, la fille, le fils, le saint-esprit, comme disait Brassens. Ceux qui sont choqués, ceux qui sont presque admiratifs, ceux qui trouvent ça drôle, ceux qui trouvent ça honteux...

Pourquoi j'aime le scandale? Parce que ça ne laisse pas les gens indifférents et qu'on peut en parler pendant des lustres. Et aussi parce que ça fait tomber les masques, aussi bien du côté de l'auteur du scandale que de ceux qui les enverraient rôtir en enfer sans jugement.

 

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