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Réflexions de métro

Vendredi 17 juillet 2009 à 22:02

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  Non il ne s'agit pas d'un énième article sur ma jeunesse rebelle. 

  Non, je réfléchissais aux capacités de notre cerveau.

Retenir tant de choses, tant de temps. Parfois même des choses qu'on ne pensait pas savoir. Et ça c'est très fort. Vous le savez, mais vous ignoriez que vous le savez. Notre cerveau nous cache des choses :)

 

 

Mais, parfois je me dis que notre cerveau a peut-être une capacité limitée. Un peu comme les ordinateurs. Votre cerveau est un disque dur de 300 Go (sic!) et au-delà de 300 Go de données, les connaissances ne rentrent plus. Ou superficiellement.

Ca me fait un peu peur : il reste tellement de connaissances à acquérir. Que peut-on faire si notre cerveau ne peut plus rien retenir?!


 

Ou alors on prend le modèle Sherlock Holmes qui dit -dans "Une étude en rouge" je crois- qu'il oublie tout ce qui lui est inutile, telle cette vérité générale "La Terre tourne autour du Soleil" de façon à ne retenir que ce qui lui sert. Il fait de la place dans sa mémoire en quelque sorte.

Le problème étant qu'on ne peut pas oublier sur commande. On ne peut pas vraiment décider d'oublier quelque chose de précis, de faire le vide sur cette donnée. On peut peut-être mettre de côté certaines choses, les gommer mais délibérément les faire disparaître, ça me semble difficile.
D'ailleurs c'est ce qu'on veut à priori ne pas retenir, qu'on retient le plus. Le petit détail inutile au milieu d'un cours que le prof vous dit de ne pas retenir, c'est la première chose que vous direz au sujet de ce cours.

Quand je vois les connaissances si vite engrangées, celles qu'on retiendra toujours, qu'on est capables de réciter si on nous réveille à 3h du matin pour nous le demander, celles qui ont été difficiles à apprendre, celle qu'on a vite oubliées, celle qui ont tout de suite trouvé un tiroir dans notre cerveau pour se ranger bien au chaud, celles qu'on ne croyait pas avoir, celles qui restent, je suis impressionnée.

Vendredi 3 juillet 2009 à 2:34

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Il est des gens à qui je passerai tout.

Certaines personnes, peuvent tout faire, je leur passerai, leur trouverai des excuses, continuerai à les admirer et à les aimer. Ces personnes ont ce que j'appelle l'immunité. Il n'y en pas beaucoup. Mais, sans le savoir, elles ont de la chance. Quoi qu'elles fassent je justifierai leurs actes, et leur passerai tous leurs caprices.

La question c'est Pourquoi?

Comment on en est arrivés là? Non parce que le gros problème de l'immunité -et c'est d'ailleurs un peu valable à une échelle différente pour l'immunité diplomatique- c'est que ça altère le jugement et ça laisse perdurer une situation qui ne devrait même pas exister. Ca empêche aussi de regarder celui qui en bénéficie à travers des yeux désillusionnés. En fait c'est ça, on est perpétuellement dans l'illusion. L'illusion que cette personne est au-dessus de l'erreur qu'elle commet. A tel point qu'il est inutile de lui en tenir rigueur.
(ce paragraphe est incompréhensible et dénué de tout style, c'est un plaisir...)

Je m'égare. Pourquoi ils ont l'immunité? Parce que je suis attachée à eux? Evidemment.  C'est très fort venant d'une handicapée de l'attachement à l'autre... Parce qu'ils sont brillants aussi, dans leur domaine. Ils m'impressionnent. Ou peut-être est-ce parce qu'ils me ressemblent, que je me reconnais en eux. Du coup ce que je leur passe, ça me donne l'occasion de me le passer à moi aussi. Oui vive la psychanalyse à deux francs... Quoi qu'il en soit  il y a quelque chose chez ces personnes qui m'a "charmée", qui m'a attirée et qui fait que je les apprécie en dépit de toutes les choses contestables qu'elles peuvent faire.

Mais même si l'immunité c'est bien gentil, ça permet de ne pas se fâcher avec ces personnes pour des broutilles, ça rend peut-être les relations un peu plus solide au début... à la longue c'est difficile. Impossible d'arriver à admettre que cette personne agit mal, qu'il faut s'en détacher. Impossible de condamner un comportement. Impossible d'être lucide. On accepte toutes les choses qui peuvent nous faire souffrir parce qu'il a l'immunité.

Je termine sur une citation d'un certain Victor Segalen :

"Il est des gens dont l'approche équivaut à tous les maléfices."

En même temps en écrivant ça j'ai le sourire aux lèvres. Je crois que je suis contente d'avoir des gens dont je ne me lasse pas, auxquels je reste attachée contre vents et marées. Oui on appelle ça du masochisme aussi. Je sais.

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