La confiance en soi


La confiance en soi c'est pire que tout. Se dire qu'on est apte à réaliser une chose, se dire "j'en suis largement capable", c'est souvent ne pas faire de son mieux.

Genre, "ah les partiels c'est bon ça va marcher, j'ai toujours validé jusqu'à présent" ou "ah poser une VVP je sais faire ça sans problèmes, pas besoin d'aide". A être trop sur de soi on prend le risque de se planter. On croit que les choses sont acquises définitivement, alors que non. 
Avoir confiance, c'est manquer de prudence aussi. 
(je vous sors cette dernière phrase philosophique à partir d'une réflexion profonde sur le fait que j'avais perdu au baby-foot à cause de ma certitude que ma technique était rodée...oui tout de suite ça fait moins sérieux)

Etre trop sur de soi c'est encore plus risqué en médecine, où les connaissances théoriques et pratiques évoluent à la vitesse de la lumière. Et où l'erreur est rapidement fatale. 
Je crois qu'en médecine on ne peut pas se permettre de commettre une erreur par péché d'orgueil et excès de confiance en soi. Les conséquences en sont trop lourdes. La remise en question c'est la clef, ils le diront tous.
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Mais en même temps, le manque total de confiance en ses capacités, ne mène pas très loin non plus. Quand vous n'osez rien faire de peur de n'en être pas capable, quand vous demandez de l'aide TOUT LE TEMPS, quand le moindre acte vous paralyse. 

Comme vous n'avez pas confiance en vous, vous montrez une image anxiogène de vous-même (aux chefs, aux collègues, aux patients...) et du coup on ne vous confie pas de responsabilités, on vous laisse moins agir... Bref on perd une occasion de montrer nos capacités, de progresser, d'évoluer, de s'épanouir totalement...

Difficile est l'équilibre entre suffisance et assurance... (Je pourrais très bien citer Yoda là présentement mais je ne crois pas qu'il ait dit ça dans aucun Star Wars)

J'espère arriver à le trouver, plus tard. Avoir un peu plus confiance en moi. Me dire que j'en suis capable, oser, tout en étant capable de me remettre en question quand cela est nécessaire. (Whaou quelle belle phrase!)

C. Hervé avait qualifié la médecine de parcours initiatique ou quelque chose dans ce goût-là,  peut-être qu'il avait raison tout compte fait. Je commence à entr'apercevoir que tout son bla-bla n'en était pas en fait... La relation inter-personnelle, la nécessaire distance, le parcours initiatique et tout le tintouin ce sont de vraies interrogations...