http://metro.cowblog.fr/images/89758689.jpg
 J'aime la musique qui déraille. Pourquoi je vous dis ça? Ah je n'en sais rien. Ne me demandez pas de me comprendre moi même non plus...

 

J'avais juste envie de dire pourquoi j'aime un morceau : j'aime quand ça déraille, quand ça s'enlise, quand ça se dechire. J'ai l'impression de ressentir une détresse. Comme quand je me perds tellement dans mes pensées que je ne vois qu'un vide effrayant.

Donc disais-je, j'arrive mieux a me perdre dans mes pensées sur de la musique qui déraille. Ça colle mieux avec le sentiment que j'ai parfois que le monde est perdu, qu'on bascule dans quelque chose d'encore pire. Quand j'entends la musique dérailler ça ne fait que me conforter dans mon idée et ça m'aide dans mon introspection.

Il y a des jours où je ne sais plus si je dois haïr les gens; si je dois mépriser les êtres humains, détester le monde entier et moi avec. Mais en vérité je n'y arrive pas. J'aime les gens. J'aime la vie. Je ne perds pas mon optimisme. Seulement parfois il baisse un peu. Ce qui me permet premièrement d'être un peu plus lucide et deuxièmement de voir combien il est aisé et reposant de détester en bloc le monde entier. Oui -attention je vais vous sortir une banalité royale- quand on déteste tout le monde et qu'on n'attend rien de personne, on n'est jamais déçu.

 

Peut-être que j'aime trop les autres êtres humains, que j'espère beaucoup trop, que j'attends trop de la vie et des gens.  Ce qui, soyons honnêtes est le meilleur moyen d'être déçue et ça franchement ça fait de la peine.


J'ai l'impression d'être constamment sur des oeufs. J'ai en permanence la désagréable impression d'être dans un équilibre instable avec toutes les personnes que j'aime. En sursis même. J'ai toujours peur de faire un faux pas qu'on ne me pardonnera pas, de lasser, que l'on voit qui je suis réellement et qu'on ne m'apprécie plus. J'ai toujours peur que mon attachement ne soit à sens unique.

En conséquence aujourd'hui je me sens mal. Mais mal.


Et, vous n'y verrez certainement pas de rapport, mais je termine -pour la seconde fois- sur cette citation de Victor Segalen : "Il est des gens dont l'approche équivaut à tous les maléfices". Ce à quoi j'ajouterais -avec un style certes moins incisif- "cependant, le prix que l'on paye pour ces maléfices en vaut souvent la peine." Immunité on avait dit?


PS : Victor Segalen dont j'avais emprunté la citation était entre autres médecin. C'est amusant ce genre de hasard, vous ne trouvez pas?